Trompe éléphantine : cet appendice courbé à l'apex du labelle ne lui est rattaché en réalité que par une fine charnière. Une bourrasque de vent ou le battement d'aile d'une abeille suffit à le détacher. L'éventuelle fonction de cette structure partagée par plusieurs espèces du groupe des Portentosa ne semble pas avoir été étudiée. L'épithète ecornuta renvoie au caractère "primitif" du groupe, particulièrement marqué chez cette espèce, correspondant à la réduction des deux lobules du mésochile et à celle de de l'épichile par rapport aux Gongora ssg Gongora. Ce caractère est parfaitement analogue à celui rencontré chez les Stanhopea primitifs. Il semblerait que le mésochile soit un module du labelle très susceptible de varier en taille, ceci pourrait s'expliquer par sa morphogenèse particulière. Avec une binoculaire et des boutons floraux à des stades de développement divers, il est possible en effet de suivre la formation du mésophile et de deviner une force d'étirement par couplage mécanique avec l'épichile qui expliquerait son allongement.